Qu’est-ce qu’un psychologue scolaire ?
Auparavant, le psychologue scolaire était un enseignant du premier degré (maternelle ou élémentaire) qui avait suivi un cursus universitaire en psychologie (avec un niveau licence), exercé au moins trois ans dans une classe puis suivi une formation pour préparer le DEPS, le diplôme d’état de psychologie scolaire. Aujourd'hui, les psychologues scolaires (pour le premier degré) et les COP (pour le second degré) sont recrutés par un concours qui est ouvert à tous les psychologues. La terminologie a également changé. On les appelle désormais Psychologues de l'Education Nationale, "premier degré" ou "second" degré, au lieu de parler de psychologue scolaire ou de COP, conseiller d'orientation psychologue.
L'action principale du psychologue scolaire concerne la réalisation de bilans psychologiques, parfois précédés d’une observation de l’enfant en classe. Le bilan nécessite l’autorisation signée des parents alors que l’observation en classe se fait librement. Parfois même, les familles ne sont pas averties, lorsque cela semble judicieux. Le psychologue scolaire intervient pour prévenir, repérer et analyser les difficultés d’un enfant. Grâce à des observations, des tests, des entretiens, des dessins, des jeux… il évalue ses capacités cognitives et scolaires ainsi que son état psycho-affectif. Afin de préciser au mieux l’origine des difficultés repérées, il cherche à établir un diagnostic différentiel : la cause est-elle cognitive, psychologique ou les deux ? Afin d’avoir une meilleure connaissance de l’enfant, des échanges d’informations et des collaborations ne sont pas rares avec les intervenants extérieurs (CMP, praticiens libéraux…) et les partenaires de l’école (enseignants, RASED, médecine scolaire). De la précision et de la fiabilité d’un diagnostic pourront découler les aides les mieux adaptées. Ensuite, et parfois même avant le bilan, la famille est reçue pour apporter des informations, déposer ses inquiétudes et parfois ses souffrances et enfin, entendre les conclusions du bilan. Des bilans complémentaires et des soins peuvent être proposés.
En dehors des bilans, le psychologue scolaire peut recevoir et écouter des parents, mais aussi des enseignants ou des enfants inquiets, en souffrance ou simplement en demande d’informations sur un sujet ou un trouble particulier.
En référence à la loi sur le handicap du 11 février 2005, le psychologue scolaire participe à l’élaboration des PPS, les Projets Personnels de Scolarisation des enfants porteurs de handicaps (A noter que le terme qui désigne ce type de projets change régulièrement et que "PPS" est sans doute déjà remplacé par un autre). Il participe aux équipes éducatives, informe et conseille. Il accompagne ou initie et motive les demandes de compensation lorsque cela est justifié (par exemple une AVS) et d’orientation en classe ou structure spécialisées (CLIS, UPI, ITEP, IME). Pour cela, il rédige des comptes rendus à destination des commissions de la MDPH, pour compléter les dossiers de demandes. Il travaille en collaboration avec l’enseignant référent, les familles, l’école et souvent les intervenants extérieurs qui prodiguent des soins à l’enfant, pour aider les familles dans leurs démarches. En dehors du champ du handicap, il participe également à d’autres équipes éducatives qui concernent des enfants présentant des troubles des apprentissages (dyslexie par exemple) ou des troubles instrumentaux (mémoire, attention, fonctions exécutives…). Il aide à la rédaction des projets, les PIS, PAI, PPRE (en fonction de la terminologie du moment) lorsque sa présence s’avère nécessaire.
En lien avec les membres du RASED, le psychologue scolaire peut participer aux évaluations collectives menées spontanément par les maîtres E, aider à l’analyse des scores puis rencontrer les enfants ainsi repérés. L’interaction avec le RASED se concrétise aussi par la participation à des réunions de synthèse qui permettent d’échanger des informations sur les enfants rencontrés ou suivis, afin d’améliorer les actions.
Il participe également aux demandes d’orientation vers l’enseignement adapté (SEGPA, EREA), pour lesquelles il rédige un compte rendu à destination de la CDOEA. Parfois, les écoles comptent sur son intervention pour proposer l’orientation adéquate et la faire accepter à la famille. L'éventualité d'une orientation en SEGPA doit être évoquée à la famille dès le CM1, dans le cadre d'un PPRE (BO septembre 2006). Durant l'année de CM2, les écoles doivent préparer le dossier d'orientation et appeler le psychologue scolaire, avant décembre ou janvier, les dossiers de demandes d’orientation devant être complets et reçus à l’inspection académique en mars ou avril.